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En glanant çà et là des objets au rebut ou oubliés du circuit, David Ancelin entreprend une analyse des potentiels sculpturaux de leurs volumes. C’est aussi pour leur immédiateté d’identification, leur sens commun sous-jacent, que ces formes sont sélectionnées. Les objets ainsi récupérés sont ensuite manipulés et analysés. Certains aspects, techniques, esthétiques ou poétiques, permettent de faire et défaire des nœuds de sens. C’est là que s’articule une mécanique lyrique entre les matériaux et ce qu’ils suggèrent.

 

Á ces manipulations plastiques viennent se greffer des référents banals (maritimes, urbains) prétextes à une mise en espace. Les travaux, dans leur autonomie, jouent de leurs positions fragiles et instables. Ils se servent de ce postulat d’état comme socle hasardeux et bancal afin de se maintenir entre les murs de l’espace d’exposition. Sculptures, sérigraphies, dessins ou peintures se répondent par associations d’idées, correspondances esthétiques, créant des ponts plastiques entre planéité et volume, unicité et multiple. Les bribes narratives se croisent et se répondent tissant ainsi les fils imaginaires d’une toile abstraite insaisissable. Il y réside un rapport irrésolu entre une interprétation formelle et sa traduction littérale. L’ensemble reste en suspens, défiant un équilibre de la pesanteur et du discours. 

 

Juxtapoz , n°113 Juin 2010, San Francisco

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